This Is Us : mec sympa, bonne situation, cherche partenaire de larmes

Mais comment font-ils pour être aussi gentils ?

Comment ne pas succomber ? Comment ne pas en parler ? Comment ne pas y croire ? Comment ne pas les entendre gratter à nos portes ? Comment ne pas repenser à sa main sur mon front ? Comment l’oublier ?

Les bons sentiments nous hantent. Oui, tu as bien lu. Oh, on les a tant matraqués, assommés, humiliés. Ils font tâche en soirée. On les moque en surface. Et pendant ce temps perdu, on les implore sous la peau. Nos cellules s’en nourrissent, s’en délectent. Les bons sentiments nous rendent la lumière. Pas celle des spotlights, pas celle des petits écrans, mais celle des globules, des rouges, des blancs, celle des étoiles cabossées au fond des yeux, celle des larmes, inarrêtables, celle des rires bruyants, sans calcul ni retenue.

This Is Us nous mitraille, nous allume. Alors bien sûr, comme nous sommes si blindés, si détachés, si blasés, nous ne nous laisserons pas prendre, si ? Les bons sentiments, ça va bien ! Sauf que toi aussi tu te souviens du message qui t’a fait basculer, de son demi-sourire, de l’arrivée de ta fille, de cet anniversaire réussi, de sa maladresse adorable, de tes erreurs répétées, de tout ce bordel indescriptible qui font que ta vie est ta vie.

Jack et Rebecca se rencontrent à Pittsburgh. C’est l’amour fou. Ils attendent des triplés. Le rêve américain se met doucement en place. Mais le jour de l’accouchement, un des trois ne survit pas. Tout s’assombrit jusqu’à l’adoption dans la foulée d’un bébé abandonné. Randall rejoint ainsi Kate et Kevin. La série nous balade ensuite entre l’enfance et l’âge adulte de ces trois-là.

No spoiler here. La saison 3 vient de démarrer, je ne parlerai pas des faits.

Je vais juste t’avouer un truc, puisqu’on se tutoie désormais. Je suis un grand garçon, je sais porter le masque au bureau, je sais ricaner dans leur dos. Comme toi, je m’en balek de la guimauve, comme toi, j’en ai déroulé du câble, comme toi, je suis tombé du 17ème étage, et plusieurs fois. Alors la larmichette made in the US peut toujours courir pour faire touchdown sur ma joue...jusqu’à la 4ème minute du premier épisode de la première saison. Coming out : This Is Us me rend flaque. This Is Us me raye le coeur avec ses grosses papattes. Les acteurs n’y sont pas géniaux, les situations presque attendues, mais This Is Us me terrasse, c’est comme ça. À chaque épisode, j’ai beau les voir venir, j’ai beau les trouver “borderline”, je craque, je sanglote, j’ouvre les vannes. Oh je te vois te gausser. Regarde, toi, si t’es un homme.

This Is Us

Série NBC créée par Dan Fogelman

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