Les nuits sans envol

L’hiver a eu raison de mes ambitions nocturnes. J’ai marché, tête rentrée dans les épaules, le 5ème ne parlait que de Macron, la ligne 7 ne mène décidemment nulle part, Pont-Marie, dos à la Seine, face au public des mauvais soirs, Le Marais, où sont-ils passés, Bastille, ses pommes d’amour, son majestic usé et ses bandes d’amis qui crient d’ennui, rue de la Roquette, la misère allongée entre les guichets automatiques, rue de Lappe, où les âmes se salissent, la mairie du 11ème, ni gaie ni triste, puis l’avenue Parmentier, si familière, si souvent empruntée. Les nuits sans envol ont aussi droit à leur travelling.

Leave a comment